http://www.frerodelavega.com (chanson Le chant des Sirènes)
Parfois des souvenirs, ou des rêves, ou encore des instincts (ponctués de soupçons : et s’ils n’étaient qu’illusions ?), parfois, disais-je, ces songes se sont égarés pour venir s’installer ici et là, dans une partie de mon coeur…..Tout proche de mes yeux….Vous savez, ces ombres qui glissent sur le coin de notre regard et que l’on ne sait ni saisir, ni retenir……
J’ai l’impression d’avancer parmi des herbes hautes : Où suis-je ? Il fait sombre…..Le paysage confusément surgit, apparaît brusquement, le voici sur le carrelage de la cuisine !! Ou s’élance de mes yeux contre le mur et se manifeste brusquement, à nouveau, quelques jours plus tard………..
J’ignore comment expliquer cela, mais je ressens comme des présences………..
C’est un temps d’avril, je suppose, encore assez frais, surtout dans nos régions du Nord Est de la France……Car la Lorraine se situe loin de la mer et ne bénéficie pas de l’effet tampon des grandes étendues d’eau sur les températures…………..
Mais j’avance …..Et je marche sans trouble, ni dérangement, sans tenir compte des ventées humides, car ma robe longue protège bien mes enjambées, mes bas de laine entourent chaudement mes cuisses (douces et fuselées), mon bonnet retient les fines gouttelettes qui tombent comme des fils loin de mon visage………
Je crois que je me suis mise à sa place,…..Dans une désintégration spontanée du miroir, la belle inconnue a pris possession de mon être, vice et versa, je lui ressemble………….
(Il en va ainsi pour les amoureux……Non contents d’éprouver les mêmes sentiments, ils reproduisent machinalement les mêmes gestes, les mêmes attitudes !!!
Cela (le mimétisme) commence souvent dès le plus jeune âge ; vous souvenez vous, à votre tour, de votre enfance ? Mesuriez-vous la différence de taille entre vos cinq ans et celle de papa ou de maman ? Aviez-vous déjà le désir de monter, monter pour atteindre leurs épaules ?
Parfois, on devient caméléon beaucoup plus tard, parce qu’une planète est partie dans une nouvelle direction, alors on change facilement d’opinion ou de conduite…………On n’est plus pareil.
Les individus sélectionnent, filtrent l’immense quantité d’informations qui proviennent de l’environnement, et l’on glane ce qui nous convient le mieux……
Mais on se fait aussi de fausses idées, les généralités, par leur plus grand nombre, ne se rapportent pas forcément à ce que l’on imaginait ; nos désirs et nos schémas mutent et changent avec le temps)
Ainsi, cette jeune-fille, sur les berges de la Meuse, avait les plus jolis yeux bleu-vert du monde….Ils avaient le pouvoir de faire naître des impressions découlant directement de ce qui existe dans l’âme, de plus complexe et de plus étrange ………..
Je m’appelle Perlina et je suis Scorpion ascendant Vierge……Mes parents habitent dans la rue des Juifs à Commercy.
Telle une sirène, mon chant raconte une histoire d’amour…. Mais bien entendu, pas dans la tenue où je me dévoile aujourd’hui ! Il n’en était pas question en 1917 !!!!
Souvent je portais une jolie robe rose qui ceinturait ma taille jusqu’à hauteur des seins…..Elle se déstructurait en trois parties : La robe blanche de dessous avec des plis plats horizontaux pour le chemisier, et un « plissé soleil » pour le jupon….Ensuite tombait dessus une robe de satin rose drapée se resserrant aux chevilles….Enfin, un voilage de chemisier aux manches courtes « chauve-souris » dont les pans du buste, plus longs derrière que devant entouraient mes hanches tels la corolle renversée et irisée de bleu d’un arome en fleur .
La révolution audacieuse de Paul Poiret, célèbre couturier de l’époque, fut de nous affranchir du corset qui tout en affinant la taille à l’extrême, brisait nos reins et nous coupait le souffle à tout bout de champ !!
A l’occasion, lorsque je me parais ainsi, ma mère prenait son fer à friser qu’elle chauffait sur le poêle à bois et crantait mes cheveux de vagues régulières pour terminer par un chignon discret en bas de la nuque….Car la mode des cheveux courts ne nous était pas encore parvenue !!
Telle la sirène de la Meuse, je me trouve souvent désorientée par l’amphibologie de mon personnage….Ma nature est à double sens, de nudité et d’habillement, d’énergie sourde et dynamique chargée par les tourbillons des eaux, et de la docile fragilité des herbes en pousse.
Avec cette nature, je me retrouve ballotée entre les caprices de mes personnalités extrêmes, aspirant d’une part à un destin d’aventures et d’inconnu et d’autre part, adorant me lover dans la sécurité d’une vie tranquille et paisible.
Toutes les couleurs de la campagne environnante me ressemblent….Le vert de l’absinthe, dite aussi herbe sainte, qui pousse dans les endroits secs sur les cailloux de couleur abricot et acajou…..
Quelques roseaux, le long des fossés et des canaux, mélangent leur vert « avocat » au sable des rivières.
Le bord des champs et des sentiers de campagne s’éclaire d’épis de fleurs jaunes avec des petites soies recourbées qui s’accrochent à nos cheveux….Et le dos des feuilles et d’un joli vert amande quand les sabots des chevaux alezan viennent y piétiner…..
Toute la gamme des couleurs froides propres au signe de la Vierge vient se heurter en s’aimant aux couleurs chaudes sombres rouges et noires du Scorpion…………
Pour trouver la concordance d’une couleur par rapport à une autre, pour découvrir l’harmonie parfaite, il me faut comprendre les contrastes de ma personnalité, passer du clair à l’obscur, mener des perpétuels combats contre moi-même, vivre avec mes frustrations, freiner mon caractère impatient et irritable, m’employer farouchement à réaliser mes objectifs, chérir mes parents pour obtenir leurs encouragements qui sont essentiels à mon épanouissement.
A suivre……………….
. Paroles de la chanson «Le Chant des Sirènes» de Frerodelavega
Enfant des parcs, gamins des plages Le vente menace les châteaux de sables Façonnés de mes doigts
Le temps n’épargne personne, hélas Les années passent l’écho s’évade Sur la dune du Pyla
Au gré des saisons, des Photomatons Je m’abandonne à ces lueurs d’autrefois Au gré des saisons, des décisions Je m’abandonne
Quand les souvenirs s’emmêlent Les larmes me viennent Et le chant des Sirènes me replonge en hiver Oh mélancolie cruelle Harmonie fluette Euphorie solitaire
Combien de farces, combien de frasques Combien de traces, combien de masques Avons-nous laissé là-bas? Poser les armes, prendre le large Trouver le calme dans ce vacarme Avant que je ne m’y noie
Au gré des saisons, des Photomatons Je m’abandonne à ces lueurs d’autrefois Au gré des saisons, des décisions Je m’abandonne
Quand les souvenirs s’emmêlent Les larmes me viennent Et le chant des Sirènes me replonge en hiver Oh mélancolie cruelle
Harmonie fluette Euphorie
. Modèle de la robe rose
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